Un workation peut augmenter votre bien-être
Afin d’illustrer les découvertes de chercheurs suédois et internationaux liées aux bénéfices d’une exposition à la nature sur la santé, une étude de cas vient d’être menée en coopération avec des chercheurs du Karolinska Institutet - plus grand centre suédois de recherche universitaire en médecine et l'une des plus grandes universités médicales au monde.
L'étude de cas a été menée pendant deux semaines, du 30 mai au 13 juin, sur cinq participants. Les participants, âgés entre 20 et 35 ans, avaient un emploi qui leur permettait de travailler à distance au moment de l'étude de cas. L'étude de cas s'est appuyée sur plusieurs méthodes quantitatives afin d'étudier la santé, les cycles du sommeil et l'activité physique de chaque participant. Les personnes qui ont participé à l’étude portaient un MotionWatch8 (CamNtechLtd, Royaume-Uni), un équipement permettant d’enregistrer leurs mouvements toutes les 15 secondes et de recueillir des paramètres sur leur sommeil. Chaque matin et chaque soir les participants mesuraient eux-mêmes leur tension artérielle à l'aide d'un tensiomètre automatique. Ils ont également rempli à deux reprises plusieurs courts formulaires sur des tests d'auto-évaluation afin d’examiner l'état de leur bien-être à ces moments-là.
Résumé des conclusions
Les résultats ont montré plusieurs effets positifs de ce séjour « proche de la nature ».
Activité physique
- Les participants ont dédié plus de temps à une activité physique modérée pendant cette période d’expérimentation que pendant une semaine de travail normale. L'augmentation était d'environ 20 %. Il est possible que cet environnement « proche de la nature » ait encouragé plus de déplacements spontanés.
Sommeil
- L'efficacité du sommeil correspond à une mesure du temps de sommeil réel exprimé en pourcentage du temps passé au lit. Cette efficacité était en moyenne plus élevée de 6 points pendant la période « proche de la nature » que pendant une semaine de travail normale.
- La latence d'endormissement - correspondant au temps qui se passe entre le coucher et l'endormissement - était en moyenne plus courte de 32 minutes (51 %) pendant la semaine nature que pendant une semaine normale.
- La durée moyenne des épisodes de sommeil (période consécutive classée comme du sommeil dans la catégorisation des phases réveil/sommeil) était plus longue de 23% pendant la semaine nature que pendant une semaine normale.
Santé mentale
- L'enquête sur la santé mentale et le bien-être évalue le bien-être social et mental ainsi que les émotions liées à l'anxiété, à la dépression et aux limitations fonctionnelles. Les résultats du test étaient supérieurs de 22 % au cours de la période « proche de la nature ».
- L'enquête sur la vitalité avait pour objectif d'évaluer la santé publique perçue par chacun. Les résultats obtenus pendant le séjour « proche de la nature » étaient plus élevés de 27 % que pendant une semaine de travail normale. Les questions de l'enquête indiquaient que les participants à l'étude se sentaient surtout « pleins de peps » (une augmentation de 55 %) et avaient « pleins d'énergie » (une augmentation de 36 %).
- Les enquêtes portant sur les symptômes d'anxiété et de dépression ont montré une diminution de 77 % des symptômes d'anxiété et une diminution de 44 % des symptômes de dépression pendant la semaine nature par rapport à la semaine de travail normale.
- L'échelle de sensation de stress évalue à quelle fréquence la personne interrogée a l'impression que sa vie est imprévisible, incontrôlable ou qu'elle se sent surmenée. Les résultats ont indiqué une diminution de la sensation de stress de 48 % pendant la semaine nature par rapport à la semaine de travail normale.
- Le stress cognitif a été évalué à l'aide de questions axées sur les difficultés de concentration, de mémoire, de prise de décision et de capacité à penser de façon clairvoyante. Nos résultats ont montré une diminution de 50 % de l'estimation du stress cognitif pendant la période « proche de la nature » par rapport à une semaine de travail normale.